Les enfants enlevés lundi dans le sud du Nigeria au cours de l'attaque de leur bus scolaire ont été libérés vendredi sains et saufs sans versement d'une rançon, a annoncé un porte-parole de la police nigériane.

«Ils ont été libérés», a déclaré à la presse le porte-parole de la police de l'État d'Abia (sud), Geofrey Ogbonna, précisant qu'au total 16 enfants avaient été enlevés, et non 15 comme l'avait annoncé la police initialement.

«Aucun n'a été blessé» a ajouté le porte-parole, affirmant qu'«aucune rançon n'avait été payée» aux ravisseurs.

Les enfants ont été libérés lors d'une opération commune police-armée menée tôt vendredi, a poursuivi le porte-parole, sans fournir de détail sur cette opération.

Aucun ravisseur n'a été arrêté, selon la même source. «Nous pensons que ces ravisseurs seront bientôt arrêtés», a pronostiqué le porte-parole.

Selon la police, un groupe d'hommes armés avait contraint un bus scolaire à s'arrêter lundi dans les rues de la ville d'Aba (sud) et avaient emmené des enfants âgés de 3 à 10 ans scolarisés à l'Ecole internationale d'Abayi.

Les ravisseurs avaient exigé une rançon de 20 millions de naira (128.900 dollars, 95.650 euros).

Jeudi, des parents les avaient implorés de libérer les enfants, expliquant ne pas avoir les moyens de payer la rançon exigée.

Des centaines de personnes, la plupart liées au secteur pétrolier, ont été enlevées dans le delta du Niger ces dernières années par des groupes armés, dans la très grande majorité des cas pour être libérés contre le paiement d'une rançon.

Le président nigérian Goodluck Jonathan, qui a officialisé sa candidature à la présidentielle prévue en janvier 2011 et cherche à résoudre cette vague d'enlèvements, avait qualifié l'enlèvements des écoliers d'acte «absolument inhumain et cruel».

Le delta du Niger est une zone clé pour le Nigeria, huitième exportateur mondial de brut, qui produit actuellement 2,14 millions de barils équivalent pétrole par jour. La production a rebondi à la faveur d'une accalmie suite à une amnistie présidentielle offerte en août 2009 aux opposants qui ont été nombreux à déposer les armes.