Le Soudan progresse «trop lentement» dans l'organisation du référendum crucial de janvier 2011, s'est inquiété dimanche le ministre norvégien des Affaires étrangères, dont le pays est l'un des trois parrains de l'accord ayant mis fin à la guerre civile.

«À propos du Soudan, la chose la plus importante est que le temps presse, et que la date du 9 janvier est une échéance dont nous devons mesurer toute l'importance», a commenté Jonas Gahr Stoere après un entretien à l'ONU avec son homologue américaine, Hillary Clinton.

«Le Nord et le Sud doivent se préparer à (résoudre) toutes les questions de l'après-référendum», a-t-il ajouté.

Les Nations unies accueillent vendredi une réunion de haut niveau sur le Soudan, où doit se tenir le 9 janvier 2011 un référendum qui à toutes les chances d'aboutir à la partition du pays. Les préparatifs ont pris beaucoup de retard, et la question de la répartition future des revenus du pétrole fait craindre un retour de la guerre à nombre d'observateurs.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège avaient parrainé l'accord de paix global (CPA) de 2005 entre le gouvernement du Soudan et l'ex-rébellion du Sud.

«Si les choses tournent mal, les conséquences déborderont largement du Soudan», a estimé M. Stoere, selon qui l'essentiel est «que l'on se mette au travail sur les dossiers-clés d'ici à janvier.»

Les progrès sont «trop lents», a déploré le ministre, affirmant par ailleurs que tout renvoi du référendum «enverrait un très mauvais signal».