Les combats dans la capitale somalienne, Mogadiscio, ont fait plus de 230 victimes au cours des deux dernières semaines, ont révélé mardi des responsables des Nations unies, et certains civils tiennent tellement à fuir les lieux qu'ils cèdent leurs derniers biens pour un siège à bord d'un autobus.

Les combats incessants ont éclaté le 23 août quand le groupe militant Al-Shabab a menacé de lancer une guerre massive contre les forces gouvernementales, qui sont appuyées par les forces de l'Union africaine.

L'ONU dit qu'en plus des 230 personnes qui ont été tuées, 400 ont été blessées et 23 000 ont été chassées de chez elles depuis le début des combats.

Plus de 200 000 Somaliens auraient fui leur domicile depuis le début de l'année.

Les militants, dont certains ont juré allégeance au mouvement Al-Qaïda, veulent renverser le faible gouvernement central de la Somalie pour le remplacer par un gouvernement islamiste.

Le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, a entrepris mardi une tournée de trois jours des camps de réfugiés érigés au Kenya. Il a demandé aux pays de ne pas renvoyer les réfugiés somaliens chez eux contre leur gré, sans toutefois préciser à quels pays il faisait référence.

La Somalie génère le troisième nombre de réfugiés en importance sur la planète, après l'Irak et l'Afghanistan.