L'ONU envisage de renforcer sa présence en Somalie afin d'aider à faire avancer le processus de paix dans ce pays déchiré depuis 1991 par la guerre civile, a indiqué l'Organisation internationale mardi.

Le représentant spécial de l'ONU pour la Somalie basé à Nairobi, Augustine Mahiga, souhaite que sa mission déploie une partie de son personnel international dans les régions autoproclamées autonomes du Puntland et de Somaliland (nord) au cours des prochains mois, a indiqué le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky.

Selon M. Mahiga, il importe que le Bureau politique de l'ONU en Somalie (UNPOS) soit également présent dans la capitale Mogadiscio, bien que la ville soit le théâtre de combats incessants entre troupes gouvernementales et rebelles islamistes.

Mais l'ancien ambassadeur de Tanzanie à l'ONU a souligné que la mission onusienne devrait agir avec beaucoup de prudence, pour des raisons de sécurité, selon M. Nesirky.

La violence s'est accrue à Mogadiscio depuis le déploiement en 2007 d'une force de l'Union africaine (UA), l'AMISOM, pour protéger le fragile gouvernement somalien soutenu par l'Occident des assauts des insurgés islamistes shebab, qui contrôlent environ 80% du pays.

Les États de l'UA se sont engagés fin juillet à envoyer 4000 hommes supplémentaires en Somalie, pour porter le contingent africain à quelque 10 000 hommes.

L'AMISOM compte actuellement 6000 hommes (3500 Ougandais et 2500 Burundais).

Les shebab, ralliés à Al-Qaïda, ont juré la perte du très fragile gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed. Ce dernier ne doit sa survie qu'à l'appui des soldats de l'AMISOM, qui défendent le port, l'aéroport et la présidence.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU nourrit quelque 340 000 personnes à Mogadiscio.

M. Mahiga a indiqué espérer qu'une présence accrue de l'ONU dans le pays aiderait à faire avancer le processus de paix.

L'ONU compte actuellement plus de 60 personnels internationaux en Somalie, aux côtés de 800 Somaliens, répartis entre plusieurs agences.

Lundi, le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, avait également indiqué que l'organisation internationale envisageait une présence «légère» à Mogadiscio et dans d'autres parties du pays.