Le président ougandais Yoweri Museveni a condamné lundi «la lâcheté» des auteurs du double attentat qui a fait la veille au moins 64 morts dans deux lieux publics de la capitale Kampala où était retransmise la finale du Mondial.

«Les gens qui regardent du football ne sont pas des gens qui doivent être pris pour cible», a déclaré le chef d'État ougandais en se rendant sur les lieux d'un des deux attentats. «Si (les auteurs des attentats) veulent se battre, qu'ils s'en prennent à des soldats», a-t-il poursuivi.

Le double attentat n'avait pas été revendiqué lundi à la mi-journée, mais la police ougandaise a aussitôt fait le lien avec les menaces la semaine dernière des insurgés islamistes somaliens Shebab de s'en prendre aux populations de l'Ouganda et du Burundi en représailles à la présence militaire de ces deux pays en Somalie.

L'Ouganda et le Burundi fournissent la totalité des 6 000 soldats qui composent actuellement la force de paix de l'Union Africaine en Somalie (Amisom), chargée de protéger le très fragile gouvernement provisoire contre les assauts des insurgés islamistes.