Les services de renseignements soudanais ont de nouveau imposé mardi à l'ensemble de la presse la censure d'État à six mois du référendum clé sur la sécession du Sud-Soudan, nouveau sujet sensible, a annoncé l'Association des journalistes.

«Nous avons été avisés par les services de renseignements que le journal al-Intibaha avait été fermé et que la censure était de nouveau imposée à partir d'aujourd'hui», a déclaré à l'AFP, Moheddine Titawi, président de l'Association des journalistes du Soudan.

«La censure se concentrera sur la question de l'unité/scission du pays et sur la sécurité au Sud-Soudan», selon lui.

Les autorités avaient levé en octobre la censure dans les médias après le vote d'une loi qui reconnaît la liberté de presse tout en établissant des lignes rouges à ne pas franchir, comme la sécurité nationale et la moralité publique dans un pays majoritairement musulman.

Les services de renseignements liront dorénavant les épreuves des journaux avant leur impression et auront le pouvoir de retirer ou de modifier des articles, voire d'interdire la publication.