Le ministère égyptien du pétrole réfléchit à une diminution du nombre de plateformes pétrolières dans le golfe de Suez après l'apparition de nappes de pétrole à la mi-juin, a rapporté un quotidien gouvernemental mercredi.

Les fuites sont apparues au nord d'Hourghada et sa région, qui attire chaque année des millions de touristes en raison de fonds sous-marins d'une richesse exceptionnnelle.

«Le ministre (Sameh Fahmi) a dit qu'une diminution du nombre de plateformes pétrolières dans le golfe de Suez était actuellement examinée», selon le journal Al-Akhbar.

M. Fahmi a en outre promis «d'appliquer la loi contre toute partie qui serait reconnue comme la source de la fuite», a-t-il ajouté.

Un responsable du ministère du Pétrole a expliqué sous le couvert de l'anonymat que la cause de la fuite n'avait pas encore été identifiée et que la proposition de M. Fahmi n'était qu'une «option».

Ce responsable a affirmé que le pétrole pouvait venir d'un dégazage ou du sabotage d'une plateforme pétrolière.

Le porte-parole du gouvernement, Magdi Radi, a indiqué qu'un déversement provenant d'une plateforme était «la cause probable» de la fuite, en précisant qu'une enquête était en cours pour en déterminer la source.

L'Egypte produit près de 700 000 barils par jour et selon le ministère du Pétrole, il y a 188 plateformes en mer Rouge et dans le golfe de Suez.

Le ministère estime que pas plus de 30 barils ont été déversés, un chiffre contesté par une ONG de protection de l'environnement.

«Il y a eu beaucoup de pétrole» déversé, a dit Amr Ali, qui dirige la Hurghada Environmental Protection and Conservation Agency (HEPCA).

Bien que M. Ali soit d'accord avec le ministère pour dire que les dégâts sont limités et que la majorité du pétrole a été nettoyée, il a toutefois affirmé que les efforts s'étaient concentrés sur Hourghada et avaient laissé à l'écart deux îles affectées situées à une trentaine de km de la station balnéaire.