Le régime au pouvoir à Madagascar a accusé vendredi l'ancien président Marc Ravalomanana d'être à l'origine des troubles qui secouent actuellement le pays et qui ont débouché la veille sur des affrontements meurtriers entre forces de sécurité.

«Les événements qui se sont produits dans la capitale témoignent de l'escalade voulue par l'ancien chef d'État Marc Ravalomanana», selon les termes d'un «memorandum» transmis à l'AFP par le service de communication du président de la Haute autorité de transition, Andry Rajoelina.

«Marc Ravalomanana tente de fomenter une guerre civile», ajoute le texte.

Le document rappelle que «le malaise qui affecte actuellement (la gendarmerie) a commencé à partir du moment où l'ancien président en exil en Afrique du Sud a déclaré avoir versé (début 2009) 500 millions d'ariary à certains hauts responsables militaires», qui n'auraient pas été redistribués à la base.

«L'objectif est de créer une tension au sein des Forces armées notamment entre la hiérarchie et les hommes de troupe», accuse la présidence.

Cette tension a atteint son paroxysme jeudi, quand des affrontements ont éclaté entre des gendarmes mutins et l'armée régulière, faisant deux morts, un dans chaque camp, avant que la rébellion ne soit matée.