Bibi Ngota, directeur de Cameroun Express, un des trois journalistes camerounais écroués pour «faux et usage de faux» et détenu depuis le 10 mars, est décédé jeudi à la prison de Yaoundé, a appris l'AFP auprès de sa famille et de source syndicale.

Bibi Ngota «est décédé ce matin à la prison de Kondengui (à Yaoundé). Nous avons récupéré son corps et l'avons placé à la morgue», a déclaré à l'AFP Bruno Ntede, frère cadet du défunt.

«Avant d'être incarcéré, il souffrait d'hypertension artérielle et (de problèmes) d'hernie. Faute de suivi médical, il a succombé», a-t-il ajouté.

Le journaliste «était privé de soins depuis deux semaines», selon Henriette Ekwee, conseillère du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC). «Je suis choquée et révoltée par son décès», a-t-elle déclaré.

Bibi Ngota avait été écroués en mars avec deux autres journalistes, Serge Sabouang (La Nation) et Robert Mintsa (Le Devoir), pour «faux et usage de faux», les autorités leur reprochant d'avoir imité «la signature du secrétaire général de la présidence de la République sur des documents dont ils se servaient pour (lui) faire du chantage», selon une source judiciaire.