Des pirates somaliens ont libéré mardi un navire transportant des produits chimiques, capturé mi-novembre dans l'océan Indien avec 28 marins nord-coréens à son bord, a annoncé à l'AFP le responsable d'un programme d'assistance aux marins basé au Kenya, Andrew Mwangura.

«Le navire a été libéré aujourd'hui (mardi). L'équipage est sain et sauf», a indiqué M. Mwangura.

Dans un communiqué, l'opération européenne de lutte anti-piraterie Atalante a confirmé cette libération.

Le bâtiment est en route vers Mombasa (côte sud-est du Kenya), après avoir été retenu au large des localités de Garaad et Harardere (deux villages côtiers et repaires de pirates dans le centre de la Somalie), selon M. Mwangura.

Une rançon de 3,5 millions de dollars a été versée aux pirates, a-t-il affirmé.

Le communiqué d'Atalante indique qu'«une rançon d'un montant inconnu» a été remise mardi matin aux pirates, et qu'«aucune assistance immédiate n'a été demandée» à Atalante qui continuera cependant «à suivre la situation».

L'ONG environnementaliste Ecoterra International, basée au Kenya et qui suit les questions de piraterie dans la région, a également confirmé la libération du navire.

Le Theresa VIII, chimiquier de plus de 22 000 tonneaux battant pavillon des îles Vierges et appartenant à un armement basé à Singapour, avait été pris d'assaut par les pirates à 180 milles au nord-ouest des Seychelles.

C'est dans cette zone de l'océan Indien, au large des côtes méridionales de la Somalie, que se sont concentrées la majeure partie des attaques des pirates depuis octobre, devant le déploiement dissuasif de navires de guerre étrangers dans le golfe d'Aden depuis plus d'un an.

La cargaison du Theresa VIII reste pour le moment inconnue. Un conflit avait éclaté il y a deux semaines entre les pirates qui détenaient le navire, a ajouté M. Mwangura.

Une dizaine de bateaux sont actuellement aux mains des pirates somaliens, avec plus de 160 membres d'équipages, selon un décompte d'Ecoterra International.