Un employé français du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) enlevé en novembre dernier dans l'est du Tchad, Laurent Maurice, a été libéré samedi, a annoncé l'organisation humanitaire basée à Genève.

«M. Maurice a retrouvé la liberté aujourd'hui, 6 février 2010. Après 89 jours en captivité, il est fatigué mais semble en bonne santé», a indiqué le CICR dans un communiqué.

Il a été libéré a eu lieu au Darfour, à Aljuneina, a précisé à l'AFP une porte-parole du CICR.

Laurent Maurice avait été capturé le 9 novembre 2009 par plusieurs hommes armés dans le village tchadien de Kawa, à une dizaine de kilomètres du Soudan.

Un groupe peu connu du Darfour, se présentant comme «les Aigles de libération de l'Afrique», avait revendiqué le rapt et réclamé un million d'euros pour sa libération. La politique constante du CICR dans de tels cas est de refuser tout versement de rançon.

L'organisation n'a pas souhaité préciser les conditions de la libération de l'ingénieur agronome afin de ne pas compromettre les pourparlers en faveur d'un autre employé français de l'organisation, Gauthier Lefèvre, enlevé le 22 octobre 2009 au Darfour-Ouest.

«Le CICR est soulagé par la libération de Laurent (Maurice), et heureux qu'il retrouve bientôt sa famille et ses amis», a déclaré Jordi Raich, chef de la délégation de l'organisation au Soudan, en exprimant sa «profonde gratitude pour tous ceux qui nous ont aidé d'une manière ou d'une autre durant sa captivité».

Le CICR reste par ailleurs «très inquiet» pour Gauthier Lefèvre, enlevé alors qu'il circulait dans un convoi de deux véhicules marqués du logo de la Croix-Rouge au Darfour-Ouest près de la frontière avec le Tchad. L'organisation «continue de réclamer sa libération inconditionnelle», a-t-elle souligné samedi dans son communiqué.

Le 30 janvier dernier, à l'occasion du 100ème jour de captivité de Gauthier Lefèvre, le chef des opérations du CICR en Afrique de l'Est, Daniel Duvillard, avait souligné que l'organisation humanitaire avait réduit «sa présence sur le terrain» au Tchad et au Soudan suite aux enlèvements de ses deux employés.