Deux personnes ont été arrêtées vendredi par les forces de l'ordre angolaises dans l'enclave du Cabinda, juste après le mitraillage du bus de l'équipe de football du Togo venant participer à la Coupe d'Afrique des nations, a indiqué lundi un haut responsable à l'AFP.

«Deux assaillants ont été capturés vendredi, l'un quelques minutes après l'action et le deuxième à la frontière alors qu'il cherchait à rentrer au Congo-Brazzaville», a déclaré le vice-gouverneur du Cabinda, Macario Lembe.

«Le premier a été blessé à la cuisse gauche par les forces de l'ordre qui ont riposté lorsqu'il tirait depuis un arbre sur le bus du Togo», a précisé M. Lembe.

Selon ce dernier, l'attaque a été menée par cinq assaillants.

Les deux personnes arrêtées étaient toujours lundi entre les mains des forces de l'ordre, a ajouté le vice-gouverneur.

Le procureur de la province du Cabinda, Antonio Nito, avait indiqué plus tôt à la radio d'État angolaise que «deux personnes ont été arrêtées», sans donner plus de détail.

Le convoi togolais a été pris vendredi sous le feu de séparatistes alors qu'il venait de pénétrer depuis le Congo-Brazzaville dans l'enclave riche en pétrole, théâtre de troubles depuis l'indépendance de l'ancienne colonie portugaise en 1975.

Les Forces de libération de l'État du Cabinda-Position militaire (Flec-PM), groupe né en 2003 d'une dissidence du principal mouvement séparatiste, le Front de libération de l'enclave du Cabinda (Flec), a revendiqué cette action et menacé d'autres attaques.

L'équipe du Togo a quitté dimanche soir son camp de base à Cabinda, emportant les corps des deux victimes de l'attaque, membres de l'encadrement de l'équipe des Eperviers, à l'heure où commençait à Luanda la cérémonie d'ouverture de la CAN-2010.