De violents combats ont éclaté jeudi en fin d'après-midi en plein centre de Mogadiscio entre insurgés islamistes et soldats de la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom), faisant au moins 11 morts, a-t-on appris de sources concordantes.

Des combattants islamistes du Hezb al-Islam ont attaqué vers 18H00 locales une importante position avancée de l'Amisom sur «K4», l'un des principaux carrefours de la capitale somalienne, a indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité au sein du gouvernement de transition (TFG), le colonel Mohamed Nur.

«Les combats ont été très violents. Selon nos informations, au moins 11 personnes, dont des civils, ont été tuées», a précisé le colonel Nur.

«Des insurgés lourdement armés, avec le soutien de jihadistes étrangers, ont attaqué la position de l'Amisom et nos forces de sécurité à l'intersection K4. Ils ont été repoussés», a affirmé cette source.

«Nous avons attaqué les positions de l'ennemi ce soir. Avec l'aide de Dieu, ils ont subi des pertes qu'ils n'oublieront pas, beaucoup ont été tués», a affirmé un commandant du Hezb al-Islam, Mohamed Osman Arus.

Selon des témoins interrogés par l'AFP, les combattants des deux bords se sont affrontés à l'arme lourde, mortiers, mitrailleuses lourdes et lances-roquettes RPG.

«J'ai vu six cadavres, dont quatre étaient étendus près du carrefour K4. Des civils ont également été tués par les tirs de mortiers dans les quartiers de Bakara et Holdwag», a raconté un témoin, Abdishakur Muse.

«Nous avons pris en charge 25 blessés, tous des des civils, dans plusieurs quartiers», a indiqué le chef des services de secours de Mogadiscio, Ali Muse.

Aucun responsale de l'Amisom n'a pu être contacté pour commenter ces informations.

En plein centre-ville de Mogadiscio, le rond-point de K4 est situé à mi-chemin entre l'aéroport et la présidence somalienne, dans une zone en théorie sous le contrôle des forces pro-gouvernementales.

Soutenu à bout de bras par la communauté internationale, le TFG ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, avec le soutien des 5 300 soldats de la force de paix de l'Union africaine (Amisom), face aux insurgés shebab et du Hezb al-Islam.