Les gardes à bord du Maersk Alabama ont utilisé des fusils et des hauts-parleurs mercredi pour repousser une seconde attaque de pirates en sept mois contre ce navire, alors que de plus en plus de capitaines recrutent des équipes de sécurité armées.

Malgré une flottille de bateaux de guerre dans la Corne de l'Afrique, les chiffres des armateurs indiquent que le nombre de bateaux attaqués est stable par rapport à l'an dernier.

Un commandant de marine américain s'est réjouit du système de défense du navire, comme les familles de marins, mais le traitement des attaques montre des différences de philosophie sur l'usage des armes contre les pirates.

La commission sur la sécurité maritime des Nations unies souligne que ces membres devraient «fortement décourager le port et l'usage d'armes à feu pour la protection des personnes ou des navires». Ses membres craignent que doter les navires de commerce d'armes n'encourage la violence.

Toutefois, face aux jeunes Somaliens qu'attirent les perspectives de gains faciles grâce à un détournement de cargaison, les propriétaires de navires ont recours à des équipes de mercenaires armés. «Les pirates somaliens ne comprennent qu'une seule chose, c'est la force» estime le capitaine Joseph Murphy, qui enseigne à l'académie maritime du Massachusetts, et a un fils sur le Maersk Alabama qui a connu le premier détournement du navire en avril dernier. Les pirates avaient pris le capitaine Richard Phillips et l'avait retenu cinq jours à la pointe du fusil. Trois pirates avaient été tués lors de l'assaut des tireurs d'élite de l'US Navy. Cette fois, le navire a embauché ses propres garde du corps.

Il y a eu 306 attaques entre janvier et septembre, contre 293 en 2008, d'après le bureau international de la piraterie maritime basé à Kuala Lumpur en Malaisie. Les détournements survenus au large de la Somalie se montaient à 135, contre 44 en 2008. les pirates retiennent onze navires et 254 hommes d'équipage, d'après un diplomate aux Nations unies. Mercredi, le capitaine d'un chimiquier est mort de ses blessures. 28 marins nord-coréens se trouvaient à bord du Theresa.