L'armée sénégalaise a reconnu samedi avoir subi ses plus lourdes pertes militaires depuis trois ans en Casamance (sud), après l'attaque menée vendredi soir par des rebelles indépendantistes présumés qui a fait six morts parmi ses soldats.

«Il y a eu six morts, trois blessés mais pas de disparu. Depuis trois ans, on n'avait jamais eu un bilan aussi lourd au sein de l'armée», a déclaré à l'AFP le colonel Ousmane Sar, responsable de la Direction de l'information et des relations publiques des armées (DIRPA). Un précédent bilan de source militaires locales faisait état de six morts, quatre blessés et de disparus.

L'attaque, selon des sources locales, a eu lieu près de la localité de Nianga, dans la région de Sédhiou, à environ 120 km à l'est de Ziguinchor.

Ces violences s'inscrivent dans un contexte de reprises des hostilités entre les rebelles présumés et l'armée, cinq ans après la signature d'un «accord général de paix» entre le gouvernement sénégalais et le MFDC. La rébellion indépendantiste en Casamance a débuté en 1982.