Le président américain Barack Obama a fait part de sa déception au Premier ministre britannique Gordon Brown devant la libération d'Abdelbaset al-Megrahi, le Libyen condamné à la prison à vie pour l'attentat de Lockerbie, a indiqué la Maison Blanche jeudi.

«Le président a fait part de sa déception quant à la décision de l'Exécutif écossais» au cours d'un entretien téléphonique avec M. Brown, a rapporté la Maison Blanche dans un communiqué.

Megrahi, 57 ans, a été condamné en 2001 à la prison à vie pour son implication dans l'explosion d'un avion de la Pan Am en 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie.

Sa remise en liberté le 20 août par l'Ecosse a suscité une vive émotion, en particulier aux Etats-Unis d'où étaient originaires la plupart des 270 victimes de l'attentat.

M. Obama a en revanche apporté son soutien à M. Brown en ce qui concerne l'engagement britannique en Afghanistan, au moment où celui-ci est de plus en plus contesté.

MM. Obama et Brown ont exprimé «leur engagement à désorganiser, démanteler et vaincre Al-Qaïda et les extrémistes qui lui sont alliés en Afghanistan, et leur détermination à coopérer pour appliquer la stratégie convenue ensemble», a indiqué la Maison Blanche.

«Le président a exprimé sa profonde reconnaissance pour les sacrifices consentis par le peuple et l'armée britanniques en ce été difficile et a noté que les Américains, eux aussi, rendaient hommage à ces sacrifices», a ajouté la Maison Blanche.

Cette manifestation de soutien intervient alors que M. Brown fait face à l'hostilité croissante de son opinion envers la mission en Afghanistan, où plus de 200 soldats britanniques sont morts depuis 2001 et où M. Obama a bien besoin du grand allié britannique et des autres.

Selon la Maison Blanche, MM. Obama et Brown ont aussi discuté du prochain sommet du G20, qui réunira les dirigeants des pays développés et des grandes économies émergentes les 24 et 25 septembre à Pittsburgh (est des Etats-Unis).

Ils se sont entretenus de questions de la croissance et de l'emploi, et «des moyens de réformer les institutions internationales pour conférer un plus grand rôle à des acteurs internationaux cruciaux», selon la Maison Blanche.

Le réchauffement climatique et le sommet de Copenhague du 7 au 18 décembre ont également figuré aux discussions.

Le sommet vise à trouver un accord international pour succéder au protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.