Premier président noir des États-unis, Barack Obama est samedi au Ghana, premier pays africain indépendant, pour célébrer un des rares exemples de démocratie robuste sur le continent et aller en pèlerinage aux sources de l'esclavagisme.

Le président et son épouse Michelle, elle-même une descendante d'esclave, sont arrivés vendredi à Accra, en provenance d'Italie, où Barack Obama a participé au sommet du G-8.

Pour son premier déplacement en Afrique noire en tant que président, M. Obama a choisi ce petit pays anglophone ouest-africain en raison de son bilan démocratique impressionnant ces dix dernières années, un bilan qui contraste singulièrement avec la situation générale sur le continent où les élections frauduleuses et violentes sont monnaies courante.

Barack Obama a lui-même justifié son choix dans une interview récente par le fait que ce pays a «organisé des élections avec succès qui ont débouché sur un transfert pacifique du pouvoir».

L'hôte de la Maison Blanche doit s'entretenir samedi matin avec le président ghanéen fraîchement élu comme lui, John Atta-Mills, puis prononcer un discours au parlement dans lequel, comme au Caire, Moscou et Prague, il exposera sa vision du monde et évoquera justement la démocratie et la bonne gouvernance.

Dans l'après-midi Barack Obama et son épouse doivent se rendre en pèlerinage au fort esclavagiste de Cape Coast, un témoignage de la tragédie que constitua la traite négrière pour l'Afrique.

Le président doit s'exprimer à ce sujet dans cette imposante bâtisse tournée vers la mer et d'où des milliers d'Africains partirent vers l'Europe, l'Amérique et les Caraïbes pour un «voyage sans retour».