Il faut «arrêter la dérive anti-démocratique au Niger», a lancé lundi le secrétaire général de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), le sénateur UMP (droite majoritaire en France) Jacques Legendre.Le Niger a déjà été suspendu de cette organisation.

«Notre position est très claire: il faut arrêter la dérive anti-démocratique qui se déroule actuellement au Niger et que le Niger puisse ensuite, à cette condition, reprendre sa place dans la famille francophone», a affirmé M. Legendre lors d'un point de presse durant la dernière journée de réunion de l'APF à l'Assemblée nationale.

«Après la dissolution du Parlement du Niger, nous constatons une dérive extrêmement préoccupante. Nous n'avons pas de parlementaires» du Niger présents à Paris puisque le Parlement a été dissout».

M. Legendre, qui est également président de la commission des Affaires culturelles du Sénat français a évoqué «le cas de plusieurs pays suspendus», de l'APF: Madagascar, la Mauritanie et la Côte d'Ivoire.

«Les choses sont claires: nous n'acceptons que des pays qui respectent leur ordre constitutionnel et dont les parlementaires sont élus loyalement», a poursuivi le sénateur estimant que l'APF était «dans son rôle de vigie de la démocratie dans l'espace francophone».

Dans un message aux participants à la 35è session de l'APF réunis depuis dimanche à Paris, le président français Nicolas Sarkozy avait jugé «à la fois inquiétante et décevante» l'évolution de la situation au Niger où, à ses yeux, la démocratie et les institutions «sont aujourd'hui directement menacées».

Plusieurs manifestations ont eu lieu à Niamey contre la décision du président Mamadou Tandja, qui a dissous le parlement et la Cour constitutionnelle, d'organiser un référendum sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de briguer un nouveau mandat.

En ce qui concerne la Mauritanie, «un accord est en train de se dessiner pour sortir de la crise et donner la parole au peuple», et l'APF est prête «à envoyer des observateurs pour les élections qui se dérouleront en Mauritanie», a dit M. Legendre.