Les opérations de recherche après la chute d'un avion de Yemenia mardi au large des Comores se concentrent sur «une zone de dérive» où les débris sont de plus en plus difficiles à repérer, a souligné jeudi l'armée française au cours d'une mission aérienne de repérage.

Un avion Transall de l'armée française, basé à la Réunion, a survolé une nouvelle fois jeudi en fin d'après-midi la zone de l'accident.

Les recherches se concentrent «sur une zone de dérive, où l'on voit de moins en moins de choses, les débris ont tendance à s'éparpiller», a expliqué à l'AFP à bord du Transall Raphaël Pouyadou, capitaine au sein des forces armées françaises de la zone sud de l'océan Indien.

Le capitaine Alain Bernardini a rappelé de son côté que pendant une mission mardi à bord de l'appareil, l'armée française avait entendu «la balise de détresse» et repéré «de nombreux débris», parmi lesquels «des hublots, une roue de l'avion, des morceaux de carlingue».

Mais il précise que cette zone de concentration de débris «n'a pas été retrouvée depuis». «On trouve seulement des débris très isolés (...) qu'on a du mal à identifier (...) et la mer est difficile», a-t-il déclaré à des journalistes avant la mission.

A environ 130 km des côtes comoriennes, le Transall survole bientôt les navires français, la Rieuse et le Nivôse, chargés de localiser l'épave de l'avion.

Le Transall descend, à une vitesse de 200 km heure, à 150 mètres au-dessus des flots. Les militaires scrutent alors l'immensité de l'océan agité, mais aucun débris n'est repéré.

Ce Transall doit rédecoller vendredi matin de l'île française de Mayotte pour une nouvelle mission de reconnaissance de cinq heures sur la zone du drame.

La France a dépêché deux bâtiments de la Marine nationale et un avion Transall après l'accident de l'Airbus A310 de Yemenia, qui transportait des Français et de nombreux membres de la communauté comorienne installés en France.

L'Airbus A310 de Yemenia s'est abîmé en mer mardi avant l'aube près des côtes comoriennes avec à son bord 153 passagers et membres d'équipage. Seule une passagère a été retrouvée vivante.