Le principal négociateur du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD, antiputsch), Mohamed Ould Moloud, a affirmé samedi que sa coalition n'avait pas d'«objections politiques» concernant l'organisation de l'élection présidentielle le 18 juillet.

«Nous, au FNDD, nous n'avons pas d'objections politiques s'agissant de l'élection du 18 juillet décidée de façon consensuelle», a déclaré à l'AFP le responsable antiputsch au lendemain de la démission du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi et de la mise en place d'un gouvernement d'union nationale.

«Maintenant, il reviendra au gouvernement nommé, à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et au Groupe de contact international de voir les conditions techniques de la tenue de ce scrutin», a-t-il souligné.

Conformément à l'accord de sortie de crise de Dakar, signé le 4 juin à Nouakchott, la Céni (15 membres) sera formée de façon paritaire entre les forces antiputsch et la majorité favorable au général Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-chef de la junte, candidat à la présidentielle.

 »Le plus difficile reste à faire, c'est-à-dire mettre en oeuvre l'accord de Dakar avec bonne foi, réalisme et dans un esprit de consensus et de réconciliation nationale», a-t-il ajouté.

Selon lui, la «Mauritanie vient d'ouvrir une page nouvelle de son histoire».

Il a salué la «démission volontaire» du président déchu «qui a donné une leçon de courage politique, de patriotisme et de sagesse aux Mauritaniens, voir à toute l'Afrique».

«Les Mauritaniens se rendront compte qu'ils ont perdu un grand président qui n'a pas eu le temps nécessaire de mettre en oeuvre son programme et qui restera une référence et un modèle pour eux et pour le monde entier», a-t-il encore conclu.