Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à une trés courte majorité, a créé jeudi un poste d'expert indépendant chargé de continuer à surveiller la situation au Soudan, en proie à une guerre civile sanglante qui frappe notamment la province du Darfour.

Le texte, adopté par 20 voix contre 18 et neuf abstentions, permet de remplacer, pour une durée d'un an, le poste de Rapporteur spécial dont le mandat arrive à expiration fin juin, selon la résolution du Conseil.Le mandat de la Rapporteur spéciale de l'ONU sur les droits de l'homme au Soudan, Sima Samar, en place depuis 2005, n'avait été reconduit que pour six mois en janvier sous la pression de Khartoum, qui souhaitait sa disparition pure et simple.

Les États-Unis, qui vont entrer dès vendredi au Conseil des droits de l'homme comme État membre, ont mis tout leur poids dans la balance pour maintenir le Soudan sous surveillance.

Le vote a fait apparaître des dissensions à l'intérieur du groupe africain, la plupart des pays africains musulmans soutenant la position de Khartoum tandis que les autres se sont réfugié dans l'abstention.