Le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai a appelé mardi la communauté internationale à aider financièrement le Zimbabwe sur «la voie de la démocratie», malgré la présence à sa tête du président Robert Mugabe.

«Nous, en tant que Zimbabwéens, avons décidé non pas pour le bien de la communauté internationale mais pour notre bien à nous, que nous avions besoin de libertés, de réformes, et nous avons besoin d'une reprise économique que le président Mugabe soit là ou pas», a déclaré à la presse l'ex-opposant en visite à Stockholm.

«Je ne suis pas là pour défendre le bilan du président Mugabe, mais nous nous sommes mis d'accord, dans l'intérêt national, pour travailler ensemble afin de résoudre les problèmes du Zimbabwe», a expliqué M. Tsvangirai lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt.

Après une rude opposition au chef de l'Etat Robert Mugabe, M. Tsvangirai est devenu Premier ministre du Zimbabwe le 11 février dernier.

M. Reinfeldt a estimé de son côté que des «mesures positives» avaient été prises pour stabiliser l'économie zimbabwéenne mais ne s'est pas prononcé sur une éventuelle aide financière.

«La violence politique doit cesser... le règne de la loi et la liberté de la presse doivent être établis», a-t-il dit.

M. Tsvangirai était en Suède mardi dans le cadre d'une tournée internationale au cours de laquelle il tente de recueillir des fonds pour soutenir sa politique. Il était attendu mardi soir à Oslo.

Depuis le début du mois, il tente aux Etats-Unis et en Europe de rétablir les relations mises à mal par la politique du président Mugabe.

A Washington, le président Barack Obama a annoncé une aide américaine de 73 millions de dollars au Zimbabwe, soulignant toutefois qu'elle irait directement aux Zimbabwéens et non à son gouvernement en raison des préoccupations que continue de susciter le régime.

L'Allemagne a promis une «aide humanitaire».