Le gouvernement gabonais a voté mardi «à l'unanimité la saisine de la Cour constitutionnelle pour constater la vacance du pouvoir» au Gabon, conformément à la Constitution, au lendemain de l'annonce du décès du président Omar Bongo Ondimba, a appris l'AFP de sources officielles.

«Le Conseil des ministres a voté à l'unanimité la saisine de la Cour constitutionnelle pour constater la vacance du pouvoir», a déclaré à l'AFP la ministre de la Communication, Laure Olga Gondjout.

«L'important, c'est de respecter les institutions et la mémoire du président» Bongo, a ajouté Mme Gondjout, s'exprimant à l'issue de la réunion de ce conseil, dont sont sortis plusieurs ministres en pleurs.

Plus tôt mardi, une source gouvernementale avait annoncé à l'AFP la tenue de cette réunion entrant dans le cadre des dispositions prévues par la Constitution.

 «Nous envoyons un signal fort, contrairement à toutes les supputations, à tous les projets machiavéliques qu'on prêtait aux uns et aux autres, et notamment au ministre de la Défense», Ali Ben Bongo Ondimba, un des fils du président Bongo, a affirmé à l'AFP le ministre de l'Intérieur, André Mba Obame.

 «Nous suivons strictement la voie constitutionnelle», a-t-il souligné.

Ali Ben Bongo Ondimba, 50 ans, également un des responsables du parti du chef de l'Etat, a été le plus cité ces dernières années par beaucoup d'analystes et observateurs parmi les prétendants à la succession d'Omar Bongo, qui a été au pouvoir 41 ans.

Selon la Constitution gabonaise, «en cas de vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d'empêchement définitif de son titulaire constatés par la Cour constitutionnelle saisie par le gouvernement (...) ou, à défaut, par les bureaux des deux chambres du Parlement (...), les fonctions du président de la République (...) sont provisoirement exercées par le président du Sénat».

L'intérim du chef de l'Etat doit donc être confié au président du Sénat, Mme Rose Francine Rogombé, 66 ans, avec notamment pour mission d'organiser une élection présidentielle 30 jours au moins et 45 jours au plus après sa prise de fonction.