Trois anciens responsables de l'ex-groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) ont lancé vendredi soir un appel aux islamistes armés toujours actifs en Algérie à se rendre et à déposer les armes.

Omar Abdelber, ex-responsable de la commission de l'information, Abou Zakaria, ancien responsable de la commission médicale et Mosaab Abou Daoud, ex-chef de zone du GSPC ont lancé cet appel à la reddition, diffusé par la radio nationale, pour que les islamistes armés puissent bénéficier de la Charte pour le paix et la réconciliation. Celle-ci propose l'amnistie sous certaines conditions.

Les trois anciens responsables islamistes ont affirmé que Amari Saifi dit «Abderrazak El-Para», arrêté en 2006, avait également pour la première adressé une lettre aux éléments armés toujours en activité.

Il y salue «la démarche et les initiatives» du président Abdelaziz Bouteflika pour la restauration de la paix et de la sécurité, rapporte l'APS.

Omar Abdelber a assuré que les éléments armés prêts à faire repentance pouvaient «faire confiance» aux autorités militaires, sécuritaires et administratives algériennes. Au regard de l'expérience des «repentis» pris en charge par l'Etat, il est possible d'affirmer aujourd'hui que «plus aucun terroriste ne restera désormais dans les maquis», a-t-il ajouté toujours de même source.

«Ne ratez pas cette chance de revenir à vos familles et de réintégrer la société», a-t-il lancé aux éléments armés des maquis.

Dans cet appel lu par Omar Abdelber, «Abderrezak El-Para» estime que «ce que font actuellement les éléments armés en faisant couler le sang des innocents relève de la barbarie».

 Il qualifie les agissements du chef actuel des islamistes Abdelmalek Droudkel de «transgression de la charte du groupe, adoptée par ses fondateurs».    Il lance enfin un appel aux terroristes actifs dans des pays étrangers, dont Abdelhamid Abou Zeid et Abdelhaq Abou Khabab, à renoncer à l'enlèvement d'étrangers qui «sont contraires à la religion et servent en fait les ennemis de l'Islam».

Le GSPC a pris en 2007 la dénomination d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui avait revendiqué en février dernier les enlèvements de deux diplomates canadiens ainsi que ceux de quatre touristes européens.

Après la libération de quatre captifs le 22 avril, un Britannique et un Suisse restent, selon des négociateurs maliens, aux mains du «groupe dirigé par Abdelhamid Abou Zeid (habituellement désigné par l'ONU sous le nom de Abid Hammadou).