La frégate de surveillance française Nivôse a intercepté jeudi matin à l'est de la Somalie le «bateau-mère» de pirates présumés et capturé les trois individus qui se trouvaient à bord, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Ils sont suspectés de piraterie», a indiqué le commandant du Nivôse, le capitaine de frégate Jean-Marc Le Quilliec, lors d'une réunion avec l'équipage.

Aucune décision n'a encore été prise quant à leur éventuel transfèrement, a-t-il ajouté : «tout est possible. Rien n'est tranché».

Les trois individus, qui n'ont opposé aucune résistance lors de l'assaut engagé à 05H00 locales, ont aussitôt été transférés à bord de la frégate pour y être interrogés et examinés par un médecin.

Dans le «bateau-mère», d'une dizaine de mètres de longueur, les marins français ont trouvé 13 fûts d'essence, de l'huile et des bougies pour moteur hors-bord, et plusieurs brassières de sauvetage du Bow Asir, un chimiquier norvégien battant pavillon des Bahamas.

Le Bow Asir avait été capturé par des pirates le 26 mars et libéré le 14 avril, a-t-on indiqué de source militaire.

Aucune arme n'a été découverte à bord du «bateau-mère» qui n'était pas non plus accompagné des deux bateaux rapides, ou skiffs, que l'hélicoptère du Nivôse avait repérés à ses côtés les jours précédents.

C'est traditionnellement de ces skiffs que les pirates lancent leurs attaques, les «bateaux-mères» leur servant de base-arrière pour le ravitaillement en vivre et en essence.

Le «bateau-mère» intercepté jeudi naviguait à 420 milles nautiques des côtes somaliennes, sur la route commerciale qui relie le canal du Mozambique au golfe Persique. Il utilisait une bâche de plastique orange en guise de voile, à la suite d'une avarie moteur.