Les recherches pour récupérer des survivants du naufrage dimanche au large de la Libye d'un bateau transportant 257 clandestins sont probablement terminées, a indiqué mercredi le responsable local de l'OIM, ce qui rend quasi-nulles les chances de retrouver des rescapés.

De source officielle libyenne, le bilan de ce naufrage est pour le moment d'au moins 21 morts, 23 survivants et plus de 200 disparus.

Or, le chef de mission en Libye de l'Organisation internationale des migrations (OIM), Laurence Hart, a indiqué mercredi soir à l'AFP que «les opérations de recherche (étaient) probablement terminées».

«Les garde-côtes sont en train de scruter la zone où a eu lieu le naufrage. Mais ils n'ont rien trouvé jusqu'ici», avait auparavant déclaré à l'AFP un responsable du ministère de l'Intérieur sous couvert de l'anonymat.

«Le naufrage a eu lieu à 24 km des côtes (...). Les recherches sont difficiles surtout que l'embarcation s'est renversée, a coulé et a entraîné avec elle ses occupants», avait précisé le responsable libyen.

Il avait par ailleurs démenti des informations de presse faisant état de dizaines de corps retrouvés.

«A part les 21 morts repêchés le jour du naufrage, aucun autre corps n'a été trouvé», avait-il dit, ajoutant que le bilan était de 23 survivants et plus de 200 disparus dans le naufrage du bateau qui transportait 257 immigrés clandestins.

M. Hart a confirmé qu'il n'y avait rien de nouveau dans les recherches.

L'agence officielle libyenne Jana, citant des sources au sein du ministère de l'Intérieur, a précisé que l'«embarcation s'était renversée en raison des mauvaises conditions climatiques».

Par ailleurs, plus de 350 clandestins dont l'embarcation était en difficulté au large des côtes libyennes ont été sauvés lundi par les garde-côtes, selon l'OIM et le ministère libyen de l'Intérieur.

Dix-sept personnes parmi ces rescapés ont été hospitalisées dans un état «critique», tandis que les autres ont été conduites dans le centre de rétention de Touicha, à Tripoli, selon un responsable libyen.

M. Hart a indiqué mercredi à l'AFP qu'une équipe de son organisation a visité mercredi le centre de Touicha pour s'assurer de l'état de santé des immigrés et vérifier leurs conditions de détention.

«Certains souffrent de certains troubles dus à l'eau de mer. Mais d'une façon générale ils sont en bonne santé», a-t-il dit.