Andry Rajoelina, maire destitué d'Antananarivo et chef de l'opposition, a affirmé samedi sur radio Viva qu'il était entré dans la clandestinité et caché en lieu sûr.

Le  gouvernement n'a pas confirmé qu'il cherchait à l'arrêter, mais la rumeur qu'il serait recherché a encore fait monter la tension sur la Grande Ile. Samedi, les partisans de l'ancien maire ont tenté de manifester dans plusieurs endroits d'Antananarivo, mais ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre. On ne faisait pas état de blessés.

Jeudi, Rajoelina s'était retiré des pourparlers engagés avec le gouvernement, après deux jours d'affrontements qui ont fait quatre morts.

Madagascar connaît une crise profonde née du bras de fer opposant le président Marc Ravalomanana à Rajoelina, qui l'accuse notamment de gaspiller les fonds publics et de bafouer la démocratie. Depuis le début des violences, le 26 janvier, plus d'une centaines de personnes ont été tuées.