Les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont affirmé lundi dans un communiqué avoir tué au moins 70 soldats de l'opération congolo-rwandaise lancée contre eux le 20 janvier.

«Les FDLR ont dénombré au moins 70 corps de la coalition, dont plusieurs officiers, qui sont morts dans les combats qui se sont déroulés dernièrement dans le Masisi et le Rutshuru», deux territoires de la province du Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), indique le texte.

C'est la première fois depuis le début de l'opération que les FDLR publient un bilan des combats.

Dans ses rangs, le mouvement dit déplorer quatre morts, cinq disparus, six éléments capturés, dont deux malades mentaux, et une vingtaine de déserteurs, depuis le 20 janvier.

Le 10 février, le ministre rwandais de la défense, le général Marcel Gatsinzi, avait fait état d'au moins 89 tués dans les rangs des FDLR.

Les soldats rwandais doivent quitter la RDC à partir de mercredi, a affirmé samedi Kinshasa, jugeant l'opération réussie même si la menace n'a pas été anéantie.

Pour marquer ce retrait, une «cérémonie d'adieu», avec «parade militaire conjointe», se tiendra mercredi à Goma, la capitale du Nord-Kivu. Plusieurs ministres congolais et rwandais y assisteront, a indiqué le porte-parole du gouvernement de RDC, Lambert Mende.

«L'annonce en grande pompe du retrait des troupes rwandaises à partir du 25 février est une mascarade destinée à calmer la colère du peuple et des élus congolais qui en ont marre des exactions commises par les éléments de (l'armée rwandaise) sur leur territoire», ont réagi les FDLR dans leur communiqué.

Basées dans l'est de la RDC, les FDLR, dont certains membres ont participé au génocide de 1994 au Rwanda, sont considérées comme l'une des principales sources d'insécurité dans la région des Grands lacs africains.