De récents indices attestent que Robert Fowler, l'un des deux diplomates canadiens disparus au Niger à la mi-décembre lors d'une mission près de Niamey, est toujours en vie, rapporte samedi le quotidien Ottawa Citizen, citant une source anonyme au conseil de sécurité de l'ONU.

«Il y a eu des indications il y a quelques jours qu'il était vivant», a dit à propos de M. Fowler un diplomate qui siège au Conseil de Sécurité. Le fonctionnaire, dont l'identité n'a pas été dévoilée, a ajouté garder espoir qu'il en était de même pour Louis Guay, le second diplomate disparu, et de Soumana Moukaila, le chauffeur nigérien des deux Canadiens.

Il n'avait pas été possible d'obtenir immédiatement samedi matin de commentaire du ministère canadien des Affaires étrangères.

Envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger, M. Fowler a disparu en compagnie de son collègue et de son chauffeur au retour d'une excursion le 14 décembre dans une mine d'or exploitée par la société canadienne Semafo à Samira, à l'ouest de la capitale Niamey.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon s'est entretenu en fin de semaine dernière avec la femme de M. Fowler afin de l'informer de l'avancée des recherches, a dit au journal canadien un porte-parole de l'ONU, Farhan Haq.

Jusqu'à présent, le seul indice matériel des enquêteurs est la voiture frappée de l'emblème du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), retrouvée le lendemain de la disparition sur une route à quelques dizaines de kilomètres à l'ouest de Niamey dans une zone généralement sûre.

Il y a deux semaines, le président nigérien Mamadou Tandja avait évoqué la piste touareg, mais les deux principaux mouvements armés touareg avaient tout de suite nié toute responsabilité dans la disparition des deux diplomates.