L'épidémie de choléra qui sévit depuis le mois d'août a fait près de 3000 morts et 56 000 malades au Zimbabwe où elle est «hors de contrôle», a annoncé mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La maladie, qui se propage par les eaux usées, a fait 2971 morts et contaminé 56 123 personnes, selon le dernier bilan de l'OMS.

Le précédent bilan de l'agence de l'ONU, en date du 23 janvier, faisait état de 2773 morts.

Les agences de l'ONU, qui sont mobilisées depuis plusieurs mois, ne cessent de souligner que la maladie «n'est toujours pas sous contrôle» dans le pays dévasté par une crise économique et politique.

«C'est l'une des pires et graves épidémies de choléra», a déclaré à l'AFP la porte-parole de l'OMS Fadéla Chaïb.

«Le choléra n'est pas sous contrôle, il est même hors de contrôle et cela ne devrait pas changer dans un avenir proche. Désormais nous nous approchons du pire des scénarios, avec 60.000 personnes malades», a-t-elle ajouté.

La maladie, qui se propage par les eaux souillées, devrait encore se répandre à la faveur de la saison des pluies.

Selon l'OMS, jusqu'à la moitié des 12 millions d'habitants du Zimbabwe sont susceptibles de contracter la maladie en raison de l'insalubrité des conditions de vie dans le pays.

L'épidémie se propage également dans les pays voisins, notamment en Afrique du Sud où les rivières du parc Kruger ont été contaminées par le bacille du choléra.

Plus de 2.600 cas ont été recensés en Afrique du Sud où 31 personnes, dont 19 dans la province rurale du Mpumalanga (nord-est) où se trouve le parc Kruger, sont décédées.