Vingt-deux pays d'Afrique et du Moyen-Orient ont entamé lundi à Djibouti des consultations sur un accord international permettant de déférer devant des tribunaux de pays de la région des pirates somaliens capturés par des navires de guerre étrangers.

Convoquée par l'organisation maritime internationale (OMI), cette réunion «vise à conclure un accord sur la sécurité maritime, la piraterie et les attaques à mains armées contre les bateaux, entre les Etats côtiers de l'ouest de l'océan Indien, du golfe d'Aden et de la mer Rouge», indique un communiqué des organisateurs.

Le projet d'accord, dont l'AFP a obtenu une copie, prévoit notamment «d'appeler les Etats à prendre les mesures appropriées dans leur législation nationale pour faciliter l'arrestation et les poursuites judiciaires contre les suspects de piraterie».

Outre Djibouti, 21 pays participent aux travaux, dont la Somalie, l'Ethiopie, le Kenya, le Yémen, le Soudan, Madagascar et la Tanzanie.

Le sort des pirates capturés au large de la Somalie par des navires de guerre étrangers constitue une des pierres d'achoppement de la lutte internationale contre les bandits des mers.

De nombreux pays participant aux opérations anti-piraterie au large de la Somalie ne peuvent légalement juger les présumés pirates qu'ils ont arrêtés et souhaitent que les pays de la région se dotent d'un arsenal judiciaire pour les traduire devant leur propres tribunaux.

Une hausse sans précédent des actes de piraterie a été constatée en 2008 avec 139 attaques, essentiellement au large de la Somalie où les pirates sont mieux armés et plus violents, a indiqué le 16 janvier le Bureau maritime international (BMI), basé à Kuala Lumpur.

Face à cette spectaculaire augmentation des attaques de navires de nombreux pays ont dépêché dans la région des navires de guerre pour protéger le trafic maritime.