La rébellion congolaise a dénoncé jeudi la «supercherie» de son chef d'état-major, le général Bosco Ntaganda qui affirme avoir destitué Laurent Nkunda, et s'apprête à le sanctionner pour «indiscipline caractérisée», selon un communiqué transmis à l'AFP.

Déclarant parler sur «instruction de la hiérarchie du mouvement», le porte-parole officiel du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) Bertrand Bisimwa, a publié «une mise au point sur les récentes de déclarations de deux membres» du mouvement rebelle.Le général Ntaganda affirme depuis lundi avoir démis de ses fonctions M. Nkunda, en raison notamment de son «mauvais leadership», à l'issue d'une réunion du haut commandement militaire du CNDP.

«C'est évidemment une vaste supercherie et une indiscipline caractérisée qui ne sauraient rester sans sanction», a réagi M. Bisimwa.

«Il ne s'est jamais tenu une réunion d'un quelconque organe du mouvement qui ait mis en cause un seul instant le leadership actuel ou sa gestion dans quelque domaine que ce soit», a-t-il assuré.

«Aucun individu, quel que soit son rang ou sa fonction, ne peut s'attribuer» l'autorité de désigner ou de démettre des membres de la direction du mouvement rebelle, explique le communiqué.

«Toute tentative d'un individu ou d'un groupe d'individus» dans ce sens «constitue une faute grave passible des sanctions prévues par le mouvement», ajoute M. Bisimwa.

Au regard de «la gravité des faits» retenus contre Ntaganda et «un complice», le conseil de discipline du CNDP devra «entendre les intéressés, établir leur responsabilité et proposer la sanction applicable», souligne le communiqué.