Le président camerounais Paul Biya s'est félicité mardi du «dénouement heureux» après la libération des dix otages de Bakassi, dont sept Français, tout en affirmant sa volonté de renforcer la sécurité dans le Golfe de Guinée.

«Nous sommes heureux de vous avoir retrouvés tous sains et saufs», a affirmé M. Biya en accueillant les dix otages (six Français, un Franco-Sénégalais, un Tunisien et deux Camerounais) au palais présidentiel quelques heures après leur libération qu'il a qualifiée de «dénouement heureux».Souriants, les otages étaient mal rasés et visiblement vêtus des habits qu'ils portaient quand ils ont été enlevés, d'après les images de la télévision nationale CRTV.

Le chef de l'Etat, qui a confié s'être entretenu avec les présidents français Nicolas Sarkozy, senégalais Abdoulaye Wade et tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a «remercié les pays amis au premier rang desquelles la France dont nous avons hautement apprécié la compréhension et les marques de solidarité et de soutien».

Le président Biya a affirmé sa confiance dans les forces de sécurité qui vont «redoubler de vigilance dans ces zones sensibles afin d'y préserver la paix et la sécurité si nécessaires à la vie des populations, à la mise en valeur de nos ressources, à l'attrait des investisseurs et au développement».

«Je tiens à réaffirmer que tout sera mis en oeuvre en vue de renforcer des mesures de sécurité à Bakassi et dans toute les zones maritimes où la sécurité est menacée», a-t-il précisé.

M. Biya a également appelé à une coopération dans le Golfe de Guinée: «Je souhaite qu'avec l'aide des pays intéressés et particulièrement les pays voisins nous puissions jeter les bases d'une coopération mutuellement bénéfique qui permette de mieux sécuriser l'ensemble du Golfe de Guinée».

Le président a conclu en souhaitant «un bon retour aux otages», ajoutant avec une note d'humour «à moins que vous ne souhaitiez rester au Cameroun».

Les dix otages avaient été enlevés dans la nuit du 30 au 31 octobre au large de la péninsule de Bakassi (sud-ouest du Cameroun) alors qu'ils se trouvaient à bord d'un navire du groupe français Bourbon travaillant dans le secteur pétrolier.