Une équipe des Nations unies s'est rendue vendredi à Kiwanja pour enquêter sur d'éventuelles «violations des droits de l'Homme» dans cette localité de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où des combats ont eu lieu cette semaine, a-t-on appris auprès de l'ONU.

«Une équipe de la Monuc (Mission des Nations unies en RDC), comprenant des membres de la section des droits de l'Homme, est partie en hélicoptère pour Kiwanja», a expliqué à l'AFP le porte-parole de la Monuc à Kinshasa, Matlodje Mounoubai.

Elle entend «vérifier les informations sur les massacres et les violations des droits de l'Homme pour essayer de déterminer les responsabilités», a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié jeudi, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW), basée à New York, avait affirmé que les rebelles congolais et des miliciens pro-gouvernementaux avaient «délibérément» tué des civils à Kiwanja, faisant état d'au moins 20 morts.

La Monuc s'était aussi dit jeudi «gravement préoccupée» par de possibles exactions des rebelles de Laurent Nkunda dans cette localité.

Kiwanja, située à environ 80 km au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, a été le théâtre mardi et mercredi d'affrontements entre combattants de Laurent Nkunda et miliciens Maï-Maï. Elle est contrôlée depuis la semaine dernière par la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda.

Depuis fin août, les hostilités entre le CNDP d'un côté et l'armée congolaise et ses alliés de l'autre ont repris, en violation d'un cessez-le-feu conclu en janvier. Le CNDP est positionné depuis le 29 octobre à une quinzaine de kilomètres de nord de Goma, ville d'un demi-million d'habitants.

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