Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a accusé vendredi des soldats gouvernementaux de la République démocratique du Congo de «pillages, viols et meurtres» commis à Goma, dans le Nord-Kivu, ces derniers jours, malgré un cessez-le-feu.

Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a accusé vendredi des soldats gouvernementaux de la République démocratique du Congo de «pillages, viols et meurtres» commis à Goma, dans le Nord-Kivu, ces derniers jours, malgré un cessez-le-feu.

«Ces derniers jours, de nombreux abus ont été enregistrés par les équipes des droits de l'Homme de l'ONU dans la région», a expliqué la responsable onusienne, Navanethem Pillay, citée dans un communiqué.

«Ce qui s'est passé à Goma n'aurait pas dû avoir lieu, car la plupart des pillages ont été commis par des soldats appartenant aux forces gouvernementales», les Forces armées de la RDC (FARDC), a ajouté Mme Pillay dénonçant outre des «pillages, des viols et meurtres» perpétrés essentiellement durant la nuit.

«Le nombre total de civils tués n'est pas encore connu mais la situation est clairement extrêmement dangereuse», a encore dit Mme Pillay appelant le «gouvernement à prendre les mesures nécessaires dans les plus brefs délais pour contrôler ses soldats et protéger la population civile».

Selon le Haut commissaire, les rebelles sont également responsables de violations similiares dans la capitale du Nord-Kivu, citant des tirs sur une clinique où des militaires gouvernementaux s'étaient réfugiés.

Goma, objectif du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, est le théatre d'une recrudescence des affrontements depuis fin août. En début de semaine, la rébellion congolaise a pris le dessus sur les troupes de Kinshasa dans l'est de la RDC et proclamé un cessez-le-feu mercredi.

La ville était paralysée jeudi, des habitants continuant de fuir, pris entre les lignes de feu aux portes de la ville. La situation humanitaire y est jugée «catastrophique» par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).