Madagascar a été choisi dimanche au sommet de la Francophonie à Québec pour accueillir le prochain sommet de l'organisation, après une «lutte acharnée» avec la République démocratique du Congo, ont indiqué dimanche à l'AFP des sources proches du dossier.

«Il y a une lutte acharnée entre la RDC et Madagascar. Et on n'est même pas certain que le débat soit tranché à la fin du sommet», avait expliqué auparavant l'une de ces sources.

L'absence du président de RDC Joseph Kabila «rend les discussions compliquées». Le président malgache Marc Ravalomanana «menace même de retirer son pays de l'Organisation internationale de la Francophonie», avait-elle précisé.

Selon une autre source proche du dossier, «les négociations se poursuivent en coulisse» et les pays voisins de la RDC «veulent absolument» que le sommet soit organisé à Kinshasa.

«Le président congolais Denis Sassou Nguesso aurait proposé son aide, se disant prêt à organiser le sommet si, au dernier moment, des problèmes de sécurité empêchaient sa tenue à Kinshasa», selon cette source.

M. Nguesso avait affirmé samedi à Radio France Internationale soutenir l'organisation d'un sommet à Kinshasa, affirmant la nécessité de montrer une «solidarité» envers la RDC où des combats entre l'armée et la rébellion ont repris dans l'est du pays frontalier du Rwanda et de l'Ouganda.

Le XIIe sommet de la Francophonie s'achevait dimanche après des débats largement dominés par la crise financière qui ébranlent les marchés mondiaux.

L'Organisation internationale de la Francophonie compte désormais 71 membres dont 56 États et gouvernements membres à part entière et 15 pays observateurs.