La Mauritanie appelle la communauté internationale à «soutenir» ses efforts dans la lutte contre l'immigration clandestine et a mis en place une commission de surveillance de ses frontières, rapporte samedi l'Agence mauritanienne d'information (AMI, publique).

«Nous convions la communauté internationale à nous soutenir dans les efforts qui dépassent nos capacités en vue de garantir la réussite de cette importante mission humanitaire et de sécurité», a déclaré Mohamed Ould Meine, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement mauritanien, cité par l'AMI.

Selon M. Ould Meine, le gouvernement nommé par la junte a mis en place une «commission chargée de la surveillance de nos frontières terrestres, maritimes et de la lutte contre l'immigration clandestine».

Cette commission «comprend des autorités administratives, militaires, des institutions des droits de l'homme ainsi que les collectivités locales», a-t-il indiqué.

Selon lui, le danger encouru par les jeunes africains «candidats au voyage risqué (en Europe) demeure préoccupant».

«Il s'agit de jeunes qui fantasment et rêvent d'une terre promise et qui prennent la mer sans se soucier des dangers qu'ils encourent», a-t-il affirmé, demandant à «tous l'aide nécessaire pour cette mission hautement humanitaire».

La Mauritanie est devenue ces dernières années un important point de départ et de transit de clandestins, essentiellement ouest-africains, en route vers l'archipel espagnol des Canaries.

Ce pays d'Afrique de l'Ouest est dirigé depuis le 6 août par une junte conduite par le général Mohamed Ould Abdel Aziz qui a renversé le président élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Ce coup d'Etat a été largement condamné par la communauté internationale qui exige le retour à l'ordre constitutionnel en Mauritanie menacée de sanctions par plusieurs de ses bailleurs de fonds, occidentaux notamment.

Washington a annoncé vendredi des restrictions de voyage contre certains membres de la junte, son gouvernement et ses soutiens.