Des rebelles du Darfour ont accusé dimanche les milices arabes appuyées par le gouvernement soudanais d'avoir attaqué des villages dans le sud de cette région en guerre civile, tuant des civils et mettant le feu à des maisons.

La mission de la paix de l'ONU et de l'Union africaine au Darfour (Minuad) a confirmé que des combats avaient eu lieu samedi au sud de Mouhagiriyah, ajoutant toutefois que les détails restaient vagues.

«Je peux confirmer des combats, mais entre qui et qui, (cela) n'a pas été confirmé. La Minuad a envoyé une patrouille hier mais elle a été stoppée par les milices. Nous suivons la situation de près», a affirmé le commandant Ahmed Salah, adjoint au porte-parole militaire de la force.

Des membres du Mouvement de libération du Soudan (SLM), groupe profondément divisé qui s'est soulevé contre le gouvernement en 2003, ont affirmé que les milices arabes Janjawid avaient attaqué des villages dans la zone de Mouhagiriyah, à l'est de la capitale du Darfour sud, Nyala.

«Ils étaient tous Janjawid. Le gouvernement leur a donné des balles et des uniformes, et ils sont venus dans les villages. Nos forces les ont combattus hier», a déclaré à l'AFP par téléphone Abou Bakr Kadou, un commandant d'une faction du SLM, le SLM-Unité.

«Vingt-trois civils sont morts là-bas. Nos forces les ont combattus hier et maintenant l'endroit est sûr. Personne de la SLÀ n'est mort, mais 28 Janjawid ont été tués», a-t-il poursuivi, précisant que les attaques s'étaient étalées sur trois jours, de jeudi à samedi.