Le président zimbabwéen Robert Mugabe a affirmé lundi que le nouveau gouvernement d'union nationale serait prêt à la fin de cette semaine, démentant ainsi qu'il y ait une impasse dans les négociations avec l'opposition.

«Nous allons former un gouvernement à la fin de la semaine», a déclaré M. Mugabe à son retour des États-Unis où il a participé à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

«Nous n'avons jamais dit qu'il y avait une impasse», a-t-il ajouté.

Parlant à des journalistes à l'aéroport, M. Mugabe a précisé que quatre ministères seulement restaient à négocier au moment où il a quitté le Zimbabwe le 19 septembre.

«Nous avons parlé des ministères à la veille de mon départ. Quatre portefeuilles restaient à attribuer et ont été laissés aux négociateurs», a-t-il dit.

Le vieux dirigeant a également mis en garde, une nouvelle fois, contre les ingérences extérieures dans les affaires du Zimbabwe.

«Nous ne devrions jamais tolérer les ingérences dans les affaires internes de notre pays. Nous allons être très vigilants, aucun étranger ne sera autorisé à suivre les partis politiques. Tout pays qui le ferait sera considéré comme un ennemi du Zimbabwe», a-t-il martelé.

Le président Mugabe, le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) Morgan Tsvangirai et le leader d'une petite branche dissidente du MDC, Arthur Mutambara, ont signé le 15 septembre un accord historique de partage du pouvoir pour sortir le pays de la crise née de la défaite du régime aux élections du 29 mars.

Selon cet accord, M. Mugabe doit conserver le poste de président, M. Tsvangirai devenir premier ministre et Arthur Mutambara son adjoint, dans un gouvernement comptant 15 ministres pour le parti au pouvoir, 13 du MDC-Tsvangirai et trois du MDC-Mutambara.

L'accord ne précise pas la répartition des 31 portefeuilles et les trois parties se sont rencontrées à plusieurs reprises pour en parler.