(Genève) Face à la flambée de variole simienne, le directeur général de l’OMS doit annoncer samedi s’il a choisi de déclencher ou non le plus haut niveau d’alerte de l’organisation.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus donnera une conférence de presse virtuelle à 13 h GMT ce samedi 23 juillet, indique un communiqué de presse de l’organisation onusienne diffusé vendredi soir.

Les autres invités à ce point seront annoncés ultérieurement, selon le communiqué.

Le communiqué ne précise pas la nature de l’annonce du Dr Tedros au moment où les cas de variole simienne frappent désormais plus de 15 800 personnes dans 72 pays, selon le tableau de bord du CDC américain à la date du 20 juillet.

C’est au patron de l’OMS qu’incombe la responsabilité d’éventuellement déclarer l’urgence de santé publique de portée internationale, le plus haut degré d’alerte de l’agence de santé, sur la base des recommandations du Comité d’urgence.  

Ce panel d’experts s’est réuni jeudi à Genève et par visioconférence pendant sept heures.

Le Comité d’urgence a évalué les indicateurs épidémiologiques pour déterminer les meilleurs moyens de juguler une situation sanitaire qui s’est aggravée ces dernières semaines.  

Lors d’une première réunion le 23 juin, la majorité des experts avaient recommandé au Dr Tedros de ne pas prononcer l’urgence de santé publique de portée internationale.

Détectée début mai, la recrudescence inhabituelle de cas de variole simienne en dehors des pays d’Afrique centrale et de l’ouest où le virus est endémique, s’est depuis étendue dans le monde entier, avec comme épicentre l’Europe.

Décelée pour la première fois chez l’humain en 1970, la variole simienne est moins dangereuse et contagieuse que sa cousine la variole, éradiquée en 1980.

Dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, et vivant essentiellement en ville, selon l’OMS.

Une étude publiée jeudi dans la revue scientifique New England Journal of Medicine, la plus large réalisée sur le sujet et basée sur des données de 16 pays différents, confirme que la vaste majorité – 95 % – des cas récents ont été transmis lors d’un contact sexuel et que 98 % des personnes touchées étaient des hommes homosexuels ou bisexuels.