(Kyiv) L’armée ukrainienne a affirmé lundi avoir détruit deux patrouilleurs russes, près de l’île aux Serpents, en mer Noire, devenue symbole de la résistance ukrainienne depuis le début de l’invasion des forces de Moscou le 24 février.

« Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd’hui près de l’île aux Serpents », a écrit sur Facebook le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, dans un message accompagné d’une vidéo où l’on aperçoit deux bateaux touchés par deux missiles distincts.  

« Bayraktar fonctionne », s’est-il félicité, révélant donc l’usage dans ces deux frappes de ce drone de combat développé en Turquie.

Moscou n’a pas confirmé l’information de son côté.

« Les Raptor sont partis rejoindre le Moskva », s’est réjoui dans une vidéo un représentant de l’armée ukrainienne, Viadislav Nazarov, faisant allusion au vaisseau amiral russe, coulé mi-avril après avoir, selon Kyiv, été touché par des missiles ukrainiens. Moscou avait affirmé de son côté qu’il avait été endommagé par une explosion à bord.

Les patrouilleurs russes de classe Raptor font partie des navettes les plus rapides de la marine russe, pouvant atteindre près de 90 km/h à pleine vitesse.

Ils peuvent transporter jusqu’à 20 militaires en plus de l’équipage, de trois personnes.

L’île aux Serpents est devenue un symbole en Ukraine depuis un échange radio, devenu viral sur les réseaux sociaux, dans lequel, au premier jour du conflit, les gardes-frontières ukrainiens avaient lancé « Va te faire foutre, navire militaire russe ! » au croiseur russe, le Moskva, qui leur intimait de se rendre.

Peu après cet échange, le navire avait bombardé l’île, les Russes en prenant le contrôle, et les militaires ukrainiens avaient été faits prisonniers. Ils avaient ensuite été libérés à la faveur d’un échange de prisonniers avec Moscou.

L’enregistrement de cet échange verbal avait servi de leitmotiv à la résistance ukrainienne, l’invective des gardes-frontières apparaissant même sur des pancartes lors de manifestations de soutien à l’étranger, et sur des timbres ukrainiens.