(Washington) Washington a annoncé mardi de nouvelles sanctions économiques visant le président biélorusse Alexandre Loukachenko et son épouse, ainsi que des personnes et une entité russes, pour corruption et atteinte aux droits humains.

Ces sanctions visent Alexandre Loukachenko, allié du président russe Vladimir Poutine, et « chef d’un gouvernement corrompu en Biélorussie dont le réseau de favoritisme profite à son entourage et à son régime », précise le Trésor. Il est, ainsi que sa femme et ses trois fils, interdit de territoire aux États-Unis, a détaillé le secrétaire d’État Antony Blinken dans un communiqué distinct.

Ces mesures ne sont pas directement liées à la guerre en Ukraine, mais s’inscrivent dans un mouvement de sanctions internationales visant la Russie et la Biélorussie. Certaines des troupes russes entrées en Ukraine étaient passées par la Biélorussie.

Par ailleurs, une juge moscovite est ciblée par ces sanctions dans le cadre de la loi dite « Magnitsky », qui vise à lutter contre la corruption et les atteintes aux droits humains.

Trois responsables tchétchènes et le ministère auquel ils étaient rattachés sont également sous le coup de sanctions, pour leur participation à l’arrestation de Oïoub Titiev, responsable en Tchétchénie de l’ONG de défense des droits humains Memorial. Il avait été condamné dans une affaire de drogue dénoncée comme un coup monté, puis libéré quelques mois plus tard.

Les mesures annoncées aujourd’hui « démontrent que les États-Unis continueront à imposer des conséquences concrètes et importantes à ceux qui se livrent à la corruption ou sont liés à des violations flagrantes des droits de l’homme », a déclaré, citée dans le communiqué, la directrice du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor, Andrea Gacki.

« Nous condamnons les attaques de la Russie contre les couloirs humanitaires en Ukraine et appelons la Russie à cesser sa guerre non provoquée et brutale contre l’Ukraine », a-t-elle ajouté.

Le département d’État américain a par ailleurs annoncé, mardi également, des sanctions à l’encontre de 11 responsables du ministère de la Défense russe en réponse à l’invasion de l’Ukraine, ainsi que des restrictions de visas.

« La campagne militaire de Poutine contre l’Ukraine a provoqué de vastes et inutiles souffrances, plusieurs centaines et probablement des milliers de victimes civiles, y compris des enfants, et des signalements de plus en plus nombreux font état d’abus et de violations des droits de l’homme », a commenté le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.