(Genève) L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déploré mardi qu’il y ait eu un demi-million de morts dus à la COVID-19 depuis la découverte du variant Omicron et bien que des vaccins existent, qualifiant ce bilan de « plus que tragique ».

« Alors que tout le monde disait Omicron plus bénin, on est passé à côté du fait qu’un demi-million de personnes sont mortes depuis qu’il a été détecté », a déclaré le gestionnaire des incidents de l’OMS, Abdi Mahamud.

« À l’ère des vaccins efficaces, un demi-million de personnes qui meurent, c’est vraiment quelque chose […] C’est plus que tragique », a-t-il ajouté, lors d’un échange organisé sur les réseaux sociaux par l’organisation.

Selon M. Mahamud, 130 millions de cas et 500 000 décès ont été enregistrés dans le monde depuis qu’Omicron a été jugé « préoccupant » par l’OMS, fin novembre.

Ce variant a depuis lors rapidement dépassé Delta comme variant dominant dans le monde, car il est plus contagieux, même s’il semble entraîner des maladies moins graves.

Le nombre de cas d’Omicron est « stupéfiant », « les pics précédents paraissent presque plats », alors même que le nombre réel de cas et de décès serait bien plus élevé que celui officiel, a commenté une autre responsable de l’OMS, Maria Van Kerkhove.

« Nous sommes encore au milieu de cette pandémie. J’espère que nous nous rapprochons de sa fin » mais « de nombreux pays n’ont pas encore dépassé leur pic d’Omicron » et « ce virus continue d’être dangereux », a-t-elle averti.

La COVID-19 a tué près de 5,75 millions de personnes depuis son apparition en Chine en décembre 2019, selon un décompte de l’AFP compilé mardi à partir de sources officielles.

Plus de 10 milliards de doses de vaccins anti-COVID-19 ont été administrées dans le monde.