(Nations unies) L’ONU a annoncé mercredi avoir décidé de « se séparer », après une très longue enquête interne, d’un adjoint du secrétaire général de l’Organisation suspendu de ses fonctions depuis un an après avoir été accusé par des femmes de comportement abusif, ce que l’intéressé a démenti.

Fabrizio Hochschild Drummond, de nationalité chilienne, venait d’être nommé à un poste nouvellement créé d’envoyé pour la technologie lorsqu’Antonio Guterres avait choisi en janvier 2021 de le suspendre de ses fonctions.

Stéphane Dujarric a refusé de dire précisément ce qui était reproché à l’ex-responsable de l’ONU et n’a pas non plus expliqué pourquoi il avait fallu attendre un an d’enquête pour aboutir à son départ de l’organisation.

« Il a été informé des conclusions » de l’enquête interne et « il n’est plus employé par l’ONU », a déclaré le porte-parole lors de son point-presse quotidien.

Dans une mise au point publiée sur son compte Twitter, Fabrizio Hochschild Drummond dément tout « harcèlement sexuel et toute mauvaise gestion financière, qui n’ont pas été confirmés par l’enquête » interne.

« Mon empressement à faire mon travail a amené certains à me voir comme un superviseur autoritaire et trop exigeant, et je m’en excuse » ajoute l’ex-responsable.

« De multiples facteurs ont miné mes droits les plus élémentaires à une procédure régulière » et « j’envisage de demander un examen indépendant au tribunal des différends de l’ONU », précise-t-il.

Selon le média PassBlue, spécialisé sur l’ONU, plusieurs plaintes avaient été déposées par des femmes ayant travaillé en 2020 avec Fabrizio Hochschild Drummond, évoquant des cas de harcèlement et d’autres comportements inappropriés.

À l’époque, cet ex-responsable âgé de 58 ans, né au Royaume-Uni et de nationalité chilienne, était en charge des commémorations du 75e anniversaire de l’Organisation.

Auparavant, il avait travaillé pendant plus de 30 ans pour l’Organisation des Nations unies, occupant notamment des postes au Soudan, à Jérusalem, en Bosnie, à Genève, à New York, au Timor oriental, en Serbie ou en Tanzanie.