(Paris) Le chiffre officiel des cas de COVID-19, certainement sous-estimé, a passé vendredi la barre des 300 millions. Ce jalon survient alors que les pays luttent contre la propagation du variant Omicron et intensifient les campagnes de vaccination.

Selon un comptage de l’AFP établi à partir de bilans officiels, au moins 300 042 439 cas d’infection ont été diagnostiqués depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre 2019.  

Les cas sont en hausse depuis la mi-décembre, soit près de deux semaines après la découverte du variant Omicron au Botswana et en Afrique du Sud. Le monde connaît actuellement une quatrième vague avec un nombre record de contaminations enregistrées.

Pour le moment, pas plus de décès

L’accélération des contaminations ne s’accompagne pas, pour l’heure d’une hausse globale des décès.  

Aux États-Unis, la Cour suprême doit se prononcer vendredi sur l’obligation de se vacciner qui pourrait être imposée à des millions de salariés.  

PHOTO JONATHAN ERNST, REUTERS

Brandon Trosclair, qui possède des épiceries en Louisiane et au Mississippi, après sa visite devant la Cour suprême des États-Unis, qui entend le 7 janvier 2022 les plaidoiries concernant la légalité de l’obligation vaccinale.

Après des mois à tenter de convaincre les réticents, le président Joe Biden avait annoncé en septembre vouloir rendre la vaccination obligatoire notamment dans les entreprises de plus de 100 salariés.

Au pays des libertés individuelles, ces mesures ont été dénoncées par les élus républicains, qui y voient un abus de pouvoir de la part de l’État fédéral, et par une partie du monde économique qui les juge contre-productives.

La COVID-19 « tel que nous le connaissons aujourd’hui ne sera pas là pour toujours », du moins dans sa forme actuelle, a promis vendredi Joe Biden. « Mais avoir la COVID-19 dans notre environnement et sur la planète, cela va probablement persister ».  

Le chancelier autrichien, trivacciné et positif

En Autriche, le chef du gouvernement Karl Nehammer a été testé positif à la COVID-19 malgré trois doses de vaccin mais il n’a pas développé de symptômes, a annoncé la chancellerie.

PHOTO MARTIN MEISSNER, ASSOCIATED PRESS

Une fillette de 6 ans prénommée Lotte, 6 ans après avoir reçu sa 2e dose de vaccin anti-COVID-19 dans un aréna de Cologne, en Allemagne, le vendredi 7 janvier 2022, où tous les enfants vaccinés ont reçu un « certificat de bravoure ».

En Allemagne, face à la montée du variant Omicron, l’accès aux restaurants et cafés va encore être restreint, mais les délais de quarantaine vont être allégés pour éviter une éventuelle paralysie du pays, a annoncé le chancelier Olaf Scholz.

Au plus tard à partir du 15 janvier, les clients des restaurants, cafés et bars devront désormais, en plus d’un certificat de vaccination ou de guérison, présenter un test de dépistage négatif du jour. Mais les personnes ayant déjà reçu une troisième dose de sérum seront exemptées de test.

En France, le président Emmanuel Macron a affirmé assumer « totalement » ses propos controversés de mardi sur les non-vaccinés qu’il a dit avoir envie « d’emmerder ».  

PHOTO MICHEL EULER, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le président Emmanuel Macron a dit assumer ses propos controversés de mardi sur les non-vaccinés qu’il a dit avoir envie « d’emmerder ».  

« On peut s’émouvoir sur des formes d’expression qui paraissent familières que j’assume totalement », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’Élysée avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

« Je m’émeus de la situation dans laquelle nous sommes, la vraie fracture du pays est là, quand certains font de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan », a-t-il dénoncé.  

Grand festival hindou

En Inde, un tribunal a rejeté une demande d’annulation d’un grand festival hindou, en dépit des craintes que ce rassemblement ne propage l’épidémie, dans un pays marqué par une recrudescence des cas dus au variant Omicron.

Des centaines de milliers de personnes vont se rassembler à partir de samedi au confluent du Gange et du golfe du Bengale, pendant le festival du Gangasagar Mela pour se baigner à l’occasion de Makar Sankranti, un jour saint du calendrier hindou.

PHOTO DIBYANGSHU SARKAR, AGENCE FRANCE-PRESSE

Un pèlerin se fait tester avant le festival du Gangasagar Mela pour se baigner à l’occasion de Makar Sankranti, un jour saint du calendrier hindou.

Un médecin de Calcutta avait demandé une ordonnance du tribunal afin d’interdire le festival en raison du contexte sanitaire.

Le nombre de nouveaux cas a dépassé les 100 000 vendredi et les autorités de plusieurs grandes viles ont imposé des restrictions afin de ralentir la propagation du virus.

En Australie, le joueur de tennis serbe Novak Djokovic a passé vendredi, jour du Noël orthodoxe, enfermé dans un centre de rétention de Melbourne.  

Le No 1 mondial a été placé en rétention après l’annulation de son visa d’entrée, dans la nuit de mercredi à jeudi, au motif qu’il ne remplissait pas les strictes conditions d’entrée sur le territoire australien imposées dans le cadre de la lutte contre la pandémie.  

Il ne sera pas expulsé avant lundi, date d’une nouvelle audience devant un juge de Melbourne.