(Bakou) Sept militaires de l’Azerbaïdjan ont été tués dans des combats qui les ont opposés mardi aux forces arméniennes près de la région disputée du Nagorny-Karabakh, a annoncé mercredi le ministère azerbaïdjanais de la Défense.

Dix militaires azerbaïdjanais ont par ailleurs été blessés dans ces affrontements, les plus violents depuis la fin d’une guerre entre Erevan et Bakou l’an dernier, selon la même source.  

L’Arménie a de son côté fait état d’un soldat tué, 24 portés disparus et 13 prisonniers lors de ces affrontements. Erevan a par ailleurs indiqué avoir perdu deux positions militaires, capturées par les forces de Bakou.

Après plusieurs semaines d’escalade des tensions à la frontière, des combats ont éclaté mardi entre les militaires de ces deux pays rivaux du Caucase, qui se disputent le contrôle de la région montagneuse du Nagorny-Karabakh.

Erevan a annoncé mardi soir qu’une trêve avait été conclue après la médiation de la Russie, puissance régionale. Erevan et Bakou se rejettent la responsabilité de ces nouvelles violences.

Ces derniers combats illustrent l’équilibre précaire qui règne dans la poudrière du Caucase, presque un an jour pour jour après la fin d’un sanglant conflit de six semaines entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Nagorny-Karabakh.

Ces affrontements se sont produits malgré la présence dans cette région de soldats des forces de maintien de la paix russes, déployés en novembre 2020 dans le cadre d’un cessez-le-feu négocié par Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre l’an dernier.

Les affrontements de mardi sont les plus intenses depuis la fin de ce conflit qui a fait plus de 6500 morts et à l’issue duquel l’Arménie avait été contrainte de céder à l’Azerbaïdjan plusieurs régions formant un glacis autour du Nagorny-Karabakh.

Peuplée majoritairement d’Arméniens, la région montagneuse du Nagorny-Karabakh, soutenue par Erevan, a fait sécession de l’Azerbaïdjan à la chute de l’URSS, entraînant une première guerre dans les années 1990 qui a causé la mort de 30 000 personnes et fait des centaines de milliers de réfugiés.