(Washington) Le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping ont un « accord de principe » pour avoir d’ici la fin de l’année un entretien « virtuel », a indiqué mercredi un haut responsable de la Maison-Blanche.

Les deux hommes se sont déjà téléphoné à deux reprises, mais il s’agirait cette fois pour eux d’avoir « la possibilité de se voir, même si ce n’est que virtuellement » selon cette même source, qui a demandé l’anonymat.

Elle faisait ainsi référence aux informations de presse selon lesquelles le dirigeant chinois ne se rendrait pas à la fin du mois au sommet du G20 de Rome.

Le haut responsable a indiqué que le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis Jake Sullivan avait eu mercredi six heures d’entretien « franc », « respectueux » et « portant sur de nombreux sujets » avec Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie, à Zurich (Suisse).

Il s’agissait, selon la source à la Maison-Blanche, de « poursuivre » le dialogue entre les deux superpuissances après l’entretien téléphonique des deux présidents le 9 septembre.

Jake Sullivan a selon la source notamment évoqué la question de la lutte contre le changement climatique comme un domaine dans lequel États-Unis et Chine ont « intérêt à travailler ensemble ». Mais il a expliqué que d’éventuels engagements de la Chine en faveur du climat ne seraient pas une « faveur » faite aux Américains, donnant le droit à Pékin de demander des concessions en retour.

Le conseiller à la sécurité nationale a aussi fait part de la « préoccupation » des États-Unis face aux actions de la Chine dans le Xinjiang, à Hong Kong, dans la mer de Chine méridionale ou vis-à-vis de Taïwan.

Yang Jiechi a lui appelé à la coopération entre les deux pays, selon l’agence de presse chinoise Xinhua.

« Quand la Chine et les États-Unis coopèrent, les deux pays et le monde en bénéficient » alors que lorsqu’ils sont « en confrontation », « les deux pays et le monde en souffrent gravement », a-t-il déclaré.

Yang Jiechi a ajouté que Pékin accordait « de l’importance aux remarques positives sur les relations sino-américaines » faites récemment par M. Biden.

Joe Biden répète régulièrement qu’il accepte la « compétition », mais qu’il ne veut pas de conflit avec la Chine même si les contentieux ne manquent pas, qu’il s’agisse du commerce ou des questions de sécurité.

Jake Sullivan doit se rendre également à Bruxelles pour rencontrer de hauts responsables des institutions européennes et de l’OTAN, ainsi qu’à Paris pour une réunion avec son homologue français Emmanuel Bonne.