Le président français Emmanuel Macron a alerté mercredi sur la situation sanitaire « dramatique » dans les Antilles françaises et « l’état des lieux préoccupant » dans le sud de la métropole, notamment sur la très touristique Côte d’Azur.

« La crise sanitaire n’est pas derrière nous, très clairement, nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec le virus », a-t-il déclaré, en ouvrant un Conseil de défense sanitaire en visioconférence depuis son lieu de vacances, au Fort de Brégançon.

Martelant la nécessité de vacciner « tous les Français qui peuvent » l’être, il a estimé que l’objectif de 50 millions (sur 67 millions d’habitants) à la fin du mois d’août était « en bonne voie » d’être réalisé puisque « 37,8 millions de Français » ont déjà reçu deux doses de sérum.

Pour le président français, la « situation dramatique » en Martinique et Guadeloupe offre « la démonstration cruelle » que « la vaccination est le moyen le plus efficace » face au virus.  

Dans les deux îles, à peine 20 % de la population est complètement vaccinée, contre plus de 55 % en métropole.

En Martinique, un nouveau confinement strict a été mis en place et les touristes ont été invités à quitter l’île.  En Guadeloupe voisine, un durcissement du confinement est prévu, a annoncé le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu qui se trouve sur place, faisant état de « taux d’incidence que l’on n’a jamais connus » en France.

Avec lui sont arrivés en renfort 274 soignants et 60 pompiers, alors que l’explosion de l’épidémie en Guadeloupe va nécessiter d’ouvrir une centaine de lits de réanimation, selon M. Lecornu.

Le taux d’incidence atteint plus de 1700 cas pour 100 000 habitants en Guadeloupe et 1200 en Martinique.

M. Macron a également a souligné « l’état des lieux préoccupant » en régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie, où le taux d’incidence dépasse les 500 cas pour 100 000 et fait craindre une montée de la pression hospitalière.

Un passeport sanitaire est en vigueur depuis lundi en France et obligatoire pour prendre les transports ou encore aller au restaurant. « Nous n’avions pas d’autre choix, car c’était cela ou la fermeture du pays » a justifié M. Macron.

La pandémie a fait plus de 112 300 morts en France, 10e pays le plus endeuillé au monde par la COVID-19.