(Paris) En Europe, des pays ont pris récemment des mesures strictes pour contenir la propagation de la COVID-19 dans les écoles, allant jusqu’à de nouvelles fermetures après celles du printemps dernier, alors qu’aux États-Unis, elles n’ont simplement pas rouvert par endroits.

EN ALLEMAGNE

Les cours ont été interrompus et les écoles et lycées fermés mi-décembre pour permettre de célébrer les fêtes en famille et éviter un engorgement des hôpitaux à Noël. Les établissements rouvrent progressivement depuis le 22 février, en commençant par les petites classes de primaire, en demi-groupes un jour sur deux. Pour les collèges et lycées, les cours devraient reprendre en présentiel à compter de la semaine prochaine dans certains Länder, responsables de la politique éducative.

AU ROYAUME-UNI

Le premier ministre Boris Johnson a annoncé un confinement national, entré en vigueur le 5 janvier. Il sera levé progressivement, la première étape étant la réouverture des écoles, jugée prioritaire. Pendant le confinement, les enfants considérés « vulnérables » et ceux de travailleurs essentiels ont été pris en charge dans les écoles tandis que les autres ont suivi un enseignement à distance depuis chez eux. En Angleterre, tous les élèves pourront retourner à l’école le 8 mars. En Écosse, comme au Pays de Galles, les plus jeunes élèves de primaire ont repris l’école le 22 février. En Irlande du Nord, les élèves de fin de primaire et du collège ne retourneront pas à l’école avant Pâques.

EN ESPAGNE

Depuis la rentrée de septembre, le pays n’a pas refermé ses écoles, notamment en raison de l’absence prolongée des élèves lors de la première vague, au printemps.

Le pays a imposé le port du masque dès 6 ans, même dans la cour de récréation ou en cours de sport et insiste notamment sur la ventilation des classes.

Quant aux adolescents, ils alternent entre cours en chair et en os et cours en ligne, en fonction des décisions des autorités régionales, à qui la compétence éducative échoit.

DANS LES PAYS SCANDINAVES

Le Danemark a fermé ses écoles fin décembre (sauf les maternelles). Après une forte baisse des cas, elles ont rouvert le 8 février. Depuis le 1er mars, certains collèges et lycées ont aussi rouvert, mais la plupart des établissements secondaires restent en distanciel.  

En Norvège, les écoles, qui avaient fermé en mars dernier, sont ouvertes. Les autorités ont fait depuis de la question une priorité.  

La Suède a toujours gardé ses écoles primaires ouvertes. Les établissements secondaires, fermés en mars dernier, ont rouvert en juin avant de repasser à l’enseignement à distance en décembre. Celui-ci devrait majoritairement se poursuivre jusqu’à début avril.

En Finlande, les écoles primaires (7-13 ans) ont rouvert en mai. Les élèves du secondaire (13-16 ans) renoueront, eux, avec l’enseignement à distance à partir du 8 mars prochain dans les zones où le virus circule le plus fortement, comme Helsinki.

EN ITALIE

Les 20 régions italiennes sont divisées en zones jaune (risque modéré), orange (risque moyen) et rouge (risque élevé).  Dans les zones rouges, tous les établissements scolaires sont fermés d’office. Dans les autres zones, les établissements scolaires peuvent être fermés si plus de 250 personnes sur 100 000 sont contaminées au cours d’une semaine, cette décision dépendant du président de la région concernée.

AUX ÉTATS-UNIS

La situation des écoles est différente en fonction des États et même des comtés.

Mais des millions d’enfants ne sont pas allés à l’école depuis la mi-mars 2020, ce qui alimente un très vif débat sur les retards académiques accumulés par les élèves et les conséquences psychologiques de l’école virtuelle. L’administration du président Joe Biden espère créer les conditions d’une réouverture rapide grâce aux progrès de la vaccination qui devraient permettre de surmonter l’opposition des syndicats d’enseignants.