(Paris) La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 941 473 morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles jeudi à 7 h.

Plus de 29 914 290 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie, dont au moins 20 131 400 sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations. Certains pays ne testent que les cas graves, d’autres utilisent les tests en priorité pour le traçage et nombre de pays pauvres ne disposent que de capacités de dépistage limitées.

Sur la journée de mercredi, 5954 nouveaux décès et 282 592 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont l’Inde avec 1132 nouveaux morts, le Brésil (987) et les États-Unis (968).

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 196 831 décès pour 6 631 561 cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. Au moins 2 525 573 personnes ont été déclarées guéries.

Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 134 106 morts pour 4 419 083 cas, l’Inde avec 83 198 morts (5 118 253 cas), le Mexique avec 71 978 morts (680 931 cas), et le Royaume-Uni avec 41 684 morts (378 219 cas).

Parmi les pays les plus durement touchés, le Pérou est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 94 décès pour 100 000 habitants, suivi par la Belgique (86), l’Espagne (65), la Bolivie (64), et le Brésil (63).

La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao) a officiellement dénombré un total de 85 223 cas (9 nouveaux entre mercredi et jeudi), dont 4634 décès (0 nouveau), et 80 448 guérisons.

L’Amérique latine et les Caraïbes totalisaient, jeudi à 7 h, 316 572 décès pour 8 480 585 cas, l’Europe 223 326 décès (4 660 226 cas), les États-Unis et le Canada 206 064 décès (6 770 982 cas), l’Asie 120 247 décès (6 857 575 cas), le Moyen-Orient 41 115 décès (1 738 023 cas), l’Afrique 33 253 décès (1 376 017 cas), et l’Océanie 896 décès (30 889 cas).  

Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées par les bureaux de l’AFP auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En raison de corrections apportées par les autorités ou de publications tardives des données, les chiffres d’augmentation sur 24 h peuvent ne pas correspondre exactement à ceux publiés la veille.  

Le point sur la pandémie

Europe : niveau alarmant de transmission

Le niveau de transmission de la COVID-19 est « alarmant » en Europe, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui s’inquiète des raccourcissements de quarantaine décidés ou envisagés dans plusieurs pays, dont la France.

« Les chiffres de septembre devraient servir d’alarme » en Europe où le nombre de nouveaux cas est désormais supérieur à ceux de mars et avril, selon le directeur de la branche Europe de l’OMS, Hans Kluge.

L’OMS exclut de raccourcir sa recommandation d’une quarantaine de 14 jours. « Quand on connaît l’immense impact individuel et sociétal que peut avoir une réduction, même minime, de la durée de la quarantaine […], j’encourage les pays à suivre une procédure scientifique […] et à explorer des options de réduction sûres », selon M. Kluge.

Nouvelles restrictions en France

Des restrictions seront décidées d’ici samedi dans les villes françaises de Lyon et Nice où le nombre de nouveaux cas est 4 fois et 3 fois supérieur à la « cote d’alerte » de 50 cas pour 100 000 habitants.

Si la situation ne s’améliore pas à Marseille et sur l’île de la Guadeloupe, le ministre de la Santé Olivier Véran envisage « la fermeture des bars » ou « l’interdiction des rassemblements publics ».

Bordeaux, Marseille et la Guadeloupe interdisent déjà les rassemblements de plus de dix personnes dans les parcs ou sur les plages et ont réduit la jauge à mille personnes pour les grands évènements.

Les personnels de crèche devront désormais porter un masque avec les enfants.

Rechute du marché auto européen

Le marché automobile européen a rechuté en août, de 18,9 % sur un an, après s’être effondré de 55,1 % en mars, 76,3 % en avril et 52,3 % en mai en raison du confinement. La baisse avait été limitée à 5,7 % en juillet.

Le marché européen peine à se remettre des conséquences de la pandémie malgré les mesures de relance gouvernementales dans plusieurs grands pays, dont l’Allemagne, la France et l’Espagne.

Nouvelle-Zélande en récession

La Nouvelle-Zélande est entrée en récession pour la première fois en dix ans : la contraction de 12,2 % du PIB au deuxième trimestre est « la plus forte » depuis que ces statistiques existent et reflète le strict confinement imposé au pays.

La première ministre travailliste Jacinda Ardern, qui remet son mandat en jeu le 17 octobre, a rejeté les accusations de l’opposition selon lesquelles elle aurait précipité l’économie « du haut de la falaise » avec ces restrictions.

Autriche : pas plus de 10 personnes en intérieur

Dès lundi, les rassemblements privés en intérieur seront limités à 10 personnes en Autriche, selon le chancelier Sebastian Kurz.

« L’automne et l’hiver seront très difficiles », mais « nous nous attendons à un été normal » en 2021, a conclu le chef du gouvernement.

Pendant ce temps à Wuhan

La ville chinoise de Wuhan, épicentre de la pandémie, a accueilli son premier vol international depuis janvier lorsque l’aéroport avait été fermé en raison de la COVID-19. Il s’agissait d’un avion sud-coréen avec à bord 60 passagers, tous masqués.

La Chine interdit toujours l’entrée de son territoire à la quasi-totalité des étrangers.